Chose promise, chose due...
Voici un petit topo sur cette guitare.
Vers la fin des années 50, dans un souci de renouveller la gamme des petites archtops « thinline », Ted Mc Carthy réalisa une version simplifiée de sa nouvelle ES 335 avec des caractéristiques plus traditionnelles :
- caisse entièrement creuse
- micros à simple bobinage (P90 dog-ears)
- manche à positionnement « jazz », c’est à dire légèrement rentré dans la caisse (2 cases, par rapport à la 335)
- cordier trapèze (car le stopbar n’était pas adapté à une guitare creuse)
L’ES 330 remplaçait donc plus ou moins l’ES135, en deux versions :
- ES 330 T (1 micro)
- ES 330 TD (deux micros)
En 1962, la finition s’enrichit de repères « blocks » à la place des dots d’origine et les capots des micros devinrent chromés (plastique noir à l’origine).
Gibson la déclina en une version Epiphone (rendue célèbre par Lennon, Harisson et Mc Cartney qui en possédaient chacun une). : la Casino.
En 1970, dernière modification avant l’arrêt de la fabrication, avec le remplacement du manche par celui de la 335.
Parmi les utilisateurs de ces guitares, outre les Beatles, on retrouve Johnny Rivers, Otis Rush et pas mal de bluesmen US plus ou moins connus.
Malgré sa destination originale (le jazz), cette guitare permet également de jouer très rock, grâce aux P90 qui réagissent très bien aux gains élevés, à condition de bien gérer le feed-back qui peut arriver facilement. Dans les cas extrêmes (gros volume), on sent la caisse entrer progressivement en vibration et on peut même sentir la compression de l’air sortant des ouies.
La mienne est un modèle 1967, acheté d’occasion en 1979.
On peut noter également que Gibson a sortie une version Historic ré-issue en 1998, et c’est ce modèle qui a servi de base aux deux modèles Casino John Lennon.